Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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mentaires n'apparaît pas à la température de la neutralité thermique. Ce n’est qu'à des températures exigeant la production d’une certaine proportion de chaleur réglable, que l’isodynamie retrouve ses droits (LaprcquE [112], Werss [2001] ).

L'inanition varie d'aspect selon que les homéothermes sont à la neutralité thermique ou à des températures inférieures à celle-ci. La perte relative de poids au moment de la mort par inanition dépend de la température ambiante : elle est au maximum à la neutralité thermique (TERROINE et BARTHÉLEMY [189]). Aux températures inférieures à la neutralité thermique, la mort d’inanition est en réalité une mort par défaut de calorification, c’est-à-dire une mort de froid, tandis qu’à la neutralité thermique il ne saurait en être de même (GiAJA et GeLINEO [82]).

La tension de l'oxygène atmosphérique agit tout différemment sur la dépense énergétique selon que l’homéotherme est à sa neutralité thermique ou à des températures inférieures à celle-ci. Dans le premier cas la baisse de la tension de loxygène respiratoire jusqu’à la limite compatible avec là vie n’agit guère sur l'intensité de la calorification, tandis que dans le second cas la calorification est fortement diminuée, même pour des dépressions moyennes (moitié de la normale), rendant l’homéothermie impossible à des températures inférieures à la neutralité thermique (W. LinTzez [420], Mayer, Corprer, Hamon, Kocopny, CHevizLarD [37,91], GraTA et GELINEO [76]).

Les substances pyrétiques, comme on le verra plus loin, agissent différemment selon que l’homéotherme est à la neutralité thermique ou à des températures plus ou moins inférieures à celle-ci. Selon la température ambiante elles peuvent produire de l’hyperthermie ou de l’hypothermie (GrAJA et Dimrrrisevié [74, 75]).

Le métabolisme azoté endogène varie dans son intensité avec la température ambiante ; il atteint son minimum à la neutralité thermique (TerroINE et Mme Sonc-MarTrer 1921):

Les phénomènes d’avitaminose et de croissance varient également selon que l’homéotherme est à la neutralité thermique ou à des températures inférieures.

Ces exemples montrent toute l'importance de la notion de neutralité thermique et en général de la température ambiante dans l’étude des homéothermes : si l’on n’en tient pas toujours compte suffisamment c’est que l'influence de la température ambiante ne