Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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chaud, aucune modification profonde du chimisme ni de la grandeur de l’intensité relative de la dépense d'énergie n’est nécessaire ».

Cette question a été reprise par Benepicr dans l'étude mention-

née sur les grands poïkilothermes. Se basant sur les données de NaGaï relatives aux échanges de la marmotte à l’état de torpeur, il arrive à une conclusion contraire à celle de RuBNER : la dépense de la marmotte à 169 est beaucoup plus élevée que celle des poïkilothermes à la même température, qu’elle soit rapportée à l’unité de surface ou à l’unité de poids. Dans ce dernier cas elle est 12 à 43 fois supérieure, en comparant la marmotte à des poikilothermes du même poids. BENEDICT tire la même conclusion des mesures de MARES [136] également sur la marmotte en état d’hibernation, et comme conclusion générale : la production calorique de la marmotte en hibernation est régie par des lois entièrement différentes de celle régissant les dépenses des poikilothermes.

La chauve-souris en hibernation à la température de 39, étudiée par Hart [92], a un métabolisme double de celui des poïkilothermes de même poids. Les souris à l’état de torpeur, refroidies à 2410 (Aszonr [7 bis]), ont, d’après les calculs de BENED1IcT, un métabolisme ne représentant que le quart des échanges à l’état normal ; cependant les poïkilothermes, à la même température, ont un métabolisme n’atteignant que 17 % de cette vaeur.

Les différences entre les intensités des échanges des poïkilothermes et des homéothermes, soit à l’état normal, soit curarisés ou à moelle sectionnée, se retrouvent dans l'étude de la respiration de leurs tissus homologues. Ryura Usur [177], Bass [13], comparant l'intensité respiratoire à la même température, du foie et du cerveau de la grenouille, de la souris et du cobaye, constatent que les tissus de ces organes ont des échanges beaucoup plus actifs chez les homéothermes que chez les poikilothermes. Rocne [173] arrive à la même conclusion. Par conséquent, la cause de la différence entre les homéothermes et les poikilothermes au point de vue de l'intensité de leurs échanges réside en premier leu dans leurs cellules. Les homéothermes ne diffèrent done pas des poïkilothermes uniquement par le pouvoir de thermorégulation, mais aussi par Pintensité beaucoup plus forte de leurs échanges dans les mêmes conditions de température corporelle. Le passage de la poïkilothermie à l’homéothermie s’est fait à l’aide des trois facteurs suivants :

de NE nn n

air

ou