Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)

358 LE JOURNAL D'UN ÉTUDIANT

coup de diamants et d'autres effets précieux ont été enlevés; les préposés à la garde de ces riches trésors ont été arrêtés, ainsi que plusieurs voleurs qui, dans leur interrogatoire, ont dénoncé quelques personnes de marque. Les visites domiciliaires vont recommencer. Ge vol parait tenir à des complots contre-révolutionnaires. »

La Convention se réunit le 21 septembre. Pétion est nommé président.

Les Girondins et tous les modérés se rangent autour dé lui alors que les Jacobins suivent aveuglément Robespierre. Dès la première séance l'on demande l'abolition de la royauté :

«Toutes les dynasties, s'écrie l'évèque Grégoire, n'ont jamais été que des races dévorantes qui ne vivent que de chair humaine. Je demande que par une loi solenpelle vous consacriez l'abolition de la royauté. Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique. Les cours sont l'atelier des crimes et la tanière des tyrans. »

La proposition est adoptée et c’est le duc d'Orléans qui se lève le premier.

Le décret transmis sur-le-champ aux 48 sections est proclamé le soir même dans les rues de la capitale ; toute la ville est illuminée, de tous côtés l’on entend proférer des cris de mort contre la famille royale et les aristocrates.