Journal d'un étudiant (Edmond Géraud), pendant la Révolution (1789-1793)
si PRÉFACE. relié les événements par quelques lignes d’un court récit pour éviter l’obscurité qu’aurait pu faire naître une correspondance forcément incomplète et souvent interrompue.
Nous nous sommes imposé une extrême réserve dans nos jugements et nos appréciations; nous nous sommes presque toujours borné au rôle de narrateur fidèle, exposant les idées de notre héros et laissant à nos lecteurs, fort bons juges en la matière, le soin de les approuver ou de les blämer.
Il ne faut chercher dans cette correspondance, ni grandes vues politiques ni aperçus profonds sur les hommes ou sur les événements, mais c'est une peinture merveilleuse de la vie de tous les jours, c'est un écho fidèle des impressions de toute la classe bourgeoise, c’ést un saisissant tableau des petits faits de la Révolution, de ces faits insaisissables disparus sans laisser de traces, mais qui n’en sont pas moins devenus les facteurs essentiels des plus tragiques événements de l’histoire.
On voit dans ces lettres le mouvement révolutionnaire se dessiner peu à peu, on voit les illusions des uns, les intrigues des autres, on voit le mal irréparable causé par l’émigration, on voit