L'école de village pendant la Révolution

L'ENSEIGNEMENT ANTIRELIGIEUX. ait

ce genre : — Quels sont nos devoirs envers nousmêmes ? — Réponse. De nous aimer. — Qui nous inspire cet amour de nous-mêmes ? — Réponse L'auteur de la nature. Mais l’ensemble de ce petit livre est assez inoffensif. Non moins inoffensif est le Manuel des Théophilanthropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, dont les cérémonies naïves font sourire. Il est accompagné de cantiques, hymnes et odes que l’on chantait dans leurs réunions, et dont quelques strophes sont animées d’un véritable souffle lyrique !.

Ces divers recueils sont à coup sûr des livres raisonnables, à côté des £Epitres et Evangiles du républicain pour toutes les décades de l’année, à l'usage des jeunes sans-culottes, présentés à la Convention nationale, par Henriquez, citoyen de la section du Panthéon * ! Les Epitres et Evangiles ont été écrits en pleine Terreur, et les sentiments violents de cette époque excessive s’y retrouvent. « L'âme du républicain, dit l’auteur, ne peut se passer d'aliments sains et continuels. Il n’appartient qu'aux animaux immondes de se veautrer (sic) dans la fanche (sic) des marais infects; il

1 A Troyes, an vi, in-12 de 40 p.— Citons encore le Journal classique d'un insliluteur, ouvrage que le conseil supérieur d'instruction publique trouvait trop peu républicain, tandis qu'il recommandait le catéchisme universel de SaintLambert. (Victor Pierre, p. 171.)

? Paris, an 11, in-18 de 86 pages. (Bibliothèque nationale, L. 41», 842.)