L'école de village pendant la Révolution

124 CHAPITRE VI.

plus que l’on mettait moins de zèle à suivre ses instructions. Il envoyait en mai 1797 de nouvelles circulaires pour les rappeler. « Vous aurez soin, écrivit le ministre Benezech aux administrateurs, de vous faire rendre compte de chaque fête nationale dans l'arrondissement, d’en exiger les procès-verbaux et d'y joindre les observations que vous jugerez nécessaires. » Benezech engageait aussi les administrateurs à prendre tous les moyens propres à inspirer au peuple du goût pour les institutions, qui pouvaient si puissamment coniribuer à l'amélioration des mœurs et à l’affermissement de la république. »

L’enthousiasme faisait défaut, et les adminisirateurs auraient eu beaucoup à faire pour le provoquer. Les fêtes nationales avaient lieu dans les mois de l'été; elles se passaient en plein air; mais elles consistaient trop souvent en discours officiels et en chants nationaux. Le maire d'Urville prononce un discours « analoge à la fête, » dit le procès-verbal ; après quoi, « officiers municipaux et gardes nationaux se promettent de ne faire jamais que des frères et de ne mourir qu’ensemble’. » Serment plus facile à faire qu’à réaliser.

devait commencer à la mamelle, On devait donner en prix un déshabillé d’indienne aux mères qui dans le premier âge élèveraient le mieux leurs nourrissons. (Archives nationales, A. F. IL. Fond de la Secrétairerie d'Etat.)

* 20 prairial an 1 (8 juin 1794). Archives de l'Aube, L, 1549,