L'école de village pendant la Révolution

LES FÊTES DÉCADAIRES ET NATIONALES. 127 vinrent de nouveau les auxiliaires du curé. Ils instruisent les enfants, le catéchisme à la main ; ils enseignent aux fidèles le chant des offices !. Un baïl de juillet 1795 oblige l’un d'eux, comme par le passé, à distribuer l’eau bénite, à sonner l’angelus, à dire la prière. D’autres baux de la même année stipulent que le recteur remplira tous ses devoirs professionnels « selon et suivant l’ancien régime de la commune. » Aussi ce n’est pas seulement le conseil général qui traite avec le maitre ; il s’adjoint pour le faire « la plus grande et saine partie des habitants. » On parle bien des lois de la Convention ; on dit bien à Harréville que l’on enseignera à l’enfant « le culte qu’il entendra exercer *; » mais il est bien compris par tous que ce culte est le culte catholique. La liberté des cultes n’était plus une vaine parole démentie par les actes de ceux qui l'avaient proclamée ; elle était devenue une réalité.

Le gouvernement issu du coup d'Etat du 18 fructidor * essaya d'y porter atteinte; il voulut en même temps ranimer les fêtes nationales et l’éducation républicaine qui languissaient. La minorité audacieuse, qui s’empara du pouvoir en

leur église, moyennant une redevance en blé payée par les laboureurs et les manouvriers. (Recherches historiques, p.139.)

1 Sauzay, X, 604-606. 2 Fayet, Ibid., p. 138-141. 3 4 septembre 1797;