L'école de village pendant la Révolution

114 CHAPITRE VII.

« rebel et aristhocrate, (amende) qui fut aw moins plis forte que la tasque du mois des écoles.‘ » À Solesme, dans le Nord, c’est l’instituteur qui dit aux législateurs : « Ne souffrez pas d’écoles particulières dans les communes où il y en aura de publiques ; ordonnez la clôture de toutes écoles de cultes, de ces conciliabules où la saine morale est dénaturée et l’anti-républicaine enseignée *.… » Dans la Côte-d'Or, même réclamation : « Prenez des moyens, dit un instituteur, pour faire fréquenter nos écoles... ne balancez pas à supprimer les instituteurs qui ne se conforment pas aux lois de la république *. »

Les plaintes contre les écoles privées tenues par des laïques ne sont pas moins vives. « Les écoles primaires, dit-on dans le Doubs, sont presque désertes et des pédants fanatiques imbus des préjugés du catholicisme sont presque seuls en possession d’instruire la jeunesse. » Au 20 avril 1799 on compte dans ce département 386 écoles particulières et seulement 90 écoles publiques. « Partout, dit-on dans la Seine, il y a des instituteurs dont les connaissances comme le civisme est garanti, partout néanmoins ces écoles

4 Archives nationales, A. F. II, dossier 494.

2 Pétition de l’instituteur de Solesme aux législateurs, du 97 thermidor an vi. Arch. nationales, Ibid.

3 Lettre de l'instituteur de Champagne (Côte-d'Or), thermidor an vu. Arch. nationales, A. F. IIT, D' 494.

4 Sauzay, X, p. #16 et 417.