L'école de village pendant la Révolution

2 CHAPITRE I.

rité de l'éducation des filles. — Sœurs et maîtresses d'école. — Rétributions des maitres et des maîtresses. — Résumé de la situation des petites écoles des campagnes.

Les temps les plus anciens de l’histoire ne sont pas les seuls où l’on puisse faire des découvertes; les époques les plus rapprochées présentent parfois des obscurités que l’érudition pénètre et dissipe. Il est surprenant de voir avec quelle rapidité les faits les plus avérés s’oublient, avec quelle facilité la légende se substitue à la réalité. Il y a quinze ans à peine on admettait généralement que l'instruction primaire ne remontait pas audelà de la fin du dix-huitième siècle. Les écrivains les plus autorisés l’affirmaient ou l’insinuaient. Sur la foi des documents législatifs, ils lui donnaient pour unique origine les décrets de la Convention. La lumière s’est faite, et elle a jailli de la province. De toutes parts, du nord au midi, de l’est à l’ouest, des érudits sont venus témoigner, preuves en mains, de l’existence de nombreuses écoles répandues sur l’ancien sol de la France. Si leurs travaux laissent encore subsister bien des lacunes, celles-ci diminuent de jour en jour, et elles seront en grande partie comblées par l’enquête générale que poursuit un ancien recteur, M. Maggiolo, avec une méthode et un zèle ‘qui ont pu être appréciés de tous ceux qui

ont été à même d'entendre et d’applaudir sa pa; role chaleureuse à la Sorbonne.