L'école de village pendant la Révolution

ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. 3

Sa tâche est d'autant plus difficile, qu’il n’a point été dressé d’état général des écoles à la fin de l’ancien régime. Les intendants, qui multipliaient les questionnaires, surtout depuis 1760, sur le nombre des bestiaux et sur le produit des récoltes, se préoccupaient moins des écoles et de ceux qui les fréquentaient. On pourrait cependant citer un intendant de Lorraine, qui faisait faire en 1779 par ses subdélégués une enquête sur l'état de l'instruction primaire dans sa province. Des indications plus nombreuses sont consisnées dans les procès-verbaux de visites faites par les évêques et les archidiacres ; mais ces procès-verbaux n’ont pas été conservés dans tous les diocèses, et les renseignements tirés des archives départementales et communales n’ont pas encore été suffisamment mis à jour pour qu’ilsoit possible d’en faire ressortir des statistiques exactes et surtout complètes {.

1 La statistique la plus complète qui ait été faite jusqu'à présent a été dressée par M. Maggiolo et imprimée dans l'Introduction du 2% volume ‘de la Séatistique de l'Enseignement primaire (1880, p. cLxvut à czxxi). Elle donne un état proportionnel, par départements, des signatures de mariés et de mariées, à trois époques différentes : 1686-1690—17861790—1816-1820, et porte, pour la première période, sur 217,009 mariages; pour la seconde, sur 342,260; et, pour la troisième, sur 381,494. Mais les résultats obtenus ne raient être considérés comme définitifs; malgré les# 0 brables renseignements qui ont été groupés, les Tout ont dû porter sur des chiffres inégaux. Ainsi, tandis fué HÉpro< portion a été établie, pour l'Eure, sur 47,117 pour la Somme, sur 18,314, elle n’a pu être dé