L'école de village pendant la Révolution

LA CONCURRENCE DES ÉCOLES LIBRES. 149

ou par la commune. « Lorsque le gouvernement a soldé les instituteurs, dit-on dans la Manche, leurs classes abondaient d’écoliers... du moment où leur traitement a cessé, leurs écoles ont été désertes !. » « Autant que les instituteurs seront sous la dépendance des parents, écrit-on dans la Sarthe, autant qu’on ne leur aura point attribué un traitement fixe. les écoles resteront désertes et mal dirigées *. » Les mêmes plaintes se formulent dans la Côte-d'Or? et le Haut-Rhin; les habitants de Barr demandent, avec la réorganisation de l'instruction primaire, un salaire assuré pour les instituteurs. On réclame ailleurs le rétablissement de l'obligation scolaire*. « Les écoles primaires sont désertes, dit-on dans la Loire-Inférieure, parce que les parents refusent d'acheter à leurs enfants les livres désignés par les lois ou qu'ils ne les envoient pas aux écoles. Les instituteurs nationaux seront inutiles, tant qu'on n'ubligera pas les parents d'envoyer leurs enfants aux écoles primaires 5.»

Un commissaire du Directoire exécutif dans la

4 Archives nationales, À. F. III, 494.

2 Armand Bellée, p. 270.

3 Lettre de Selongey (Côte-d'Or). Arch. nat. A. F. IIT, 494.

# Archives nationales, A. F. INT, 107.

5 Récl. d’un instituteur à Moulins. — Lettre de l’administration de la Haute-Loire, du 24 brumaire au vi. Ibid.

5 Réclamation d’un ex-curé de Longueville, du 28 vendémiaire an vu. Ibid: