L'école de village pendant la Révolution

LA CONCURRENCE DES ÉCOLES LIBRES. 163

sur tous les habitants de la commune. Le 17 novembre 1797 !, il avait forcé les citoyens, qui désiraient obtenir des places du gouvernement, à envoyer leurs enfants aux écoles nationales. Il fallait faire plus. D'abord, l’on abandonnerait aux communes les ci-devant églises, pour les approprier, soit aux écoles, soit aux assemblées des citoyens. On supprimerait, disait le directoire, les clochers gothiques dont elles sont surchargées, et les communes trouveraient aisément dans le reste du bâtiment de quoi établir commodément le lieu de leurs réunions, de leurs écoles et de presque tous les services publics. Une fois les écoles installées dans les églises, où il est difficile de préserver du froid les enfants pendant l'hiver, le directoire avait l'intention de donner des règles fixes à l’enseignement, par la désignation stricte des livres, par l'établissement de moyens d'émulation entre les maîtres et les élèves, par l'élévation du niveau de l'instruction dans les écoles primaires, de sorte qu’elles se rapprochassent davantage des écoles centrales. Il voulait ensuite proscrire, comme vicieuse, la méthode de l’épellation ; il l'aurait remplacée par des syllabaires dégagés de formes superstitieuses. L'étude de la musique aurait été introduite dans les écoles. Des distributions des prix régulières auraient été faites le jour de la fête de la jeunesse.

1 Arrèté du 27 brumaire an vi.