L'école de village pendant la Révolution

164 - CHAPITRE VII.

Enfin, l’on aurait formé des écoles pour les maitres eux-mêmes. Excellente idée, qui contenait en germe l'institution des écoles normales primaires, si elle n’avait pas été proposée pour rendre l'enseignement plus exclusif qu'il ne lélait. « Sous un gouvernement républicain, disait le directoire, il ne doit exister que des maisons d'éducation et des écoles républicaines. La loi doit donc déterminer un mode de réception pour être admis aux fonctions d’instituteurs même particuliers. Elle doit établir des examens sur le civisme, les mœurs et les talents des candidats, des règlements auxquels ils soient assujélis, et prononcer enfin les cas de destitution. » Les examens sérieux eussent constitué un progres, s'ils avaient été accessibles à tous. Mais on voulait exclure de l’enseignement les ministres du culte, parce qu’ils professaient par état, disaiton, des dogmes incompatibles avec la tolérance et la raison. On allait même jusqu'à proposer « d'examiner s’il pourrait être permis de faire publiquement de ces instructions connues sous le nom de catéchisme, en réunissant ensemble les jeunes personnes de l’un et l’autre sexe !.» Mais c'est en vain que le gouvernement issu du coup d'état du 18 fructidor essayait de modeler la France selon ses idées par des mesures

1 Message du Directoire. Archives nationales, A. F. II, Dr 494.