L'école de village pendant la Révolution

170 CHAPITRE VIII.

qu'elle laisse à désirer, et même qu’elle est nulle ou à peu près nulle!. Dans la Vendée, elle est dans le plus mauvais état. Echos des vœux des populations et des réclamations des autorités, les préfets reproduisent toutes les plaintes que nous avons déjà fait connaître, incapacité ou indignité des maîtres ?, insuffisance ou caractère anti-chrétien de l’enseignement, nécessité de donner aux maîtres un traitement fixe, utilité de la gratuité, éloignement des écoles primaires qui sont en trop petit nombre. L'ensemble de leurs dépositions atteste une situation à laquelle des remèdes urgents doivent être apportés ?.

C’est aussi l’avis des conseillers d’état envoyés dans les divisions militaires. Dans le sud-est, l’ancien ordre de choses est revenu; « les anciens curés et vicaires apprennent à lire aux enfants ; les anciennes religieuses tiennent les écoles de filles. » Dans la division de Paris, « la plupart des écoles manquent d’instituteurs et il n’y en a presque aucune, qui soit suivie. » L’une des causes de cette « inexécution de la loi est le défaut

1 Aïn, Hautes-Alpes, Aude, Cher, Lozère.—Dans l'Aveyron, Alexis Monteil dira : Les écoles primaires devraient être au nombre de 84, mais il n'y en a que 39 d'ouvertes. (S{atistique de l'Aveiron, IT, 275.)

? Aisne, Ardèche, Drôme, Gers, Haute-Saône, Lot-et-Garonne, Sarthe, Vosges.

3 Voyez aux Pièces justificatives les extraits des statistiques des préfets, qui concernent l'instruction primaire.