L'école de village pendant la Révolution

LES RÉSULTATS. 179

rétribution fixe en argent ou en nature de chacun des habitants. Les mois d'école, les assistances aux mariages et aux enterrements étaient payés suivant un tarif indiqué dans le contrat. Je vois même stipulée comme autrefois l’exemption de corvées, bien que ces corvées n’existassent plus que sous la forme de prestations en nature‘. La révolution était passée, et en matière d'enseignement primaire, elle n’avait rien changé dans la forme, Est-ce à dire toutefois que son influence ait été complétement stérile ? Les semences qu’elle avait jetées étaient-elles toujours tombées sur un terrain aride, et ne devaient-elles pas germer un jour ? Les grandes inondations, qui ravagent tout sur leur passage, peuvent laisser derrière elles un limon fertilisateur. De nombreuses statistiques recueillies çà et là prouvent que l'instruction des masses fit les progrès les plus sérieux dans la période qui s'étend entre le consulat et la loi de 1833°. IL sembla que l'instruction ne s'était ar-

assister le ministre du culte, quel qu'il soit. autant qu'il sera permis par les lois. Le concordat n'était pas encore promulgué. (Fayet, p. 162.)

1 Traité du 15 pluviôse an x1 avec l’instituteur de Baroville. Il est passé pour 3, 6 ou 9 ans. Il stipule 50 fr. pour indemnité de classe, et une rétribution scolaire de 4 sous pour ceux qui épellent, de 5 sous pour ceux qui liront, de 7 sous pour ceux qui écriront et de 8s. pour ceux qui apprendront l'arithmétique et le plain-chant. — Voir aussi : Fayet, Recherches historiques sur la Haute-Marne, p. 163 à 192.

? De 1786 à 1790, sur un total de 344,220 mariages, on