L'école de village pendant la Révolution

150 CHAPITRE VIII.

rèlée de 1790 à 1800 que pour reprendre un nouvel essor. À coup sûr, cet essor n'avait pas son point de départ dans les lois de la Convention, puisque ces lois l'avaient entièrement paralysé; mais des idées nouvelles avaient surgi, el ces idées, dans ce qu’elles avaient de conforme aux traditions du pays et au droit, ne pouvaient manquer de porter un jour leurs fruits. Il y eut une véritable liberté locale de l’enseignement primaire jusqu’en 1833. Les décrets, qui établirent sous l'Empire le monopole de l’université de France, atteisnirent à peine les campagnes, dont les écoles conservèrent pendant toute la durée de la Restauration les formes et souvent l'esprit du régime ancien".

Mais, si la liberté est souvent féconde et salutaire, elle est aussi trop irrégulière dans ses allures. Elle a besoin d’être, non-seulementmodérée, mais stimu'ée. L'Etat, qui avait renoncé d’une manière trop complète, sous le consulat, au contrôle et à l'initiative qui lui appartiennent, les reprit, avec trop de force peut-être, en 1833. Il eut raison de faire créer des écoles dans les communes

constate 47,45 pour cent de signatures d'époux et 26,28 de femmes. De 1816 à 1820, sur 381,504, on en trouve 54,37 pour cent d'époux et 34,47 d’épouses; soit pour l'ensemble 37,38 pour la première période, et 44,42 pour la seconde. En 1866, la proportion a été de 66,58 pour cent; en 1875, de 74,60. (Relevés de M. Maggiolo.)

1 Fayet, Recherches, p. 194-195.