L'école de village pendant la Révolution

LES RÉSULTATS. 181

où l’apathie les avait laissé tomber, où le mauvais vouloir s’opposait à leur création; il eut raison de subvenir par des allocations budgétaires à l’insuffisance des ressources des localilés et de concourir au traitement des instituteurs comme à la construction de maisons d’école ; il eut raison de fonder des écoles normales et de s'assurer de la capacité des maîtres par des examens et par des inspections; mais il eut le tort d’enlever complètement à la commune et aux pères de famille le droit de désigner les maîtres. La loi de 1833 n’en produisit pas moins de bons fruits; mais ces fruits auraient été meilleurs, si l'esprit centralisateur qui l’avait inspiré avait été moins absolu.

Dans tous les cas, les progrès n’ont fait que s’accentuer depuis cette époque. Réels sous l’ancienne monarchie, puisque dans le dix-huitième siècle, le nombre des lettrés se serait accru de 15 et demi pour cent, ils le furent davantage dans notre siècle, où l'accroissement aurait été depuis 1790 de 39 pour cent'. Ces proportions cependant peuvent être contestées dans une certaine mesure, car elles sont pour le passé le résultat

4 Les rapports tirés de la statistique des conjoints de M. Maggiolo constatent de 1690 à 1790 un accroissement de 18 0/0 pour les hommes et de 13 0/0 pour les femmes, et de 1790 à 1875, un accroissement de 34 0/0 pour les hommes et de 440/0 pour les femmes. (Stalislique de l'enseignement prinaire; 1880, IT; p: CLXVIL.)