L'école de village pendant la Révolution

194 PIÈCES JUSTIFICATIVES.

tailles, 31.6 s. de capitation, 1 L. 9 s. de vingtièmes et 17 s. 6 d. de contribution représentative de la corvée. Le plus imposé du village payait en tout 114 I. 138. 6 deniers.

La lettre de Bernard Penard suscila dans le Journal de Troyes une réplique d’un nouveau correspondant, qui signait François Guillot, bourgeois de Mézières, paroisse de Chessy. C’est celui qui, dans un style rustique sans doute affecté, racontait comment son cousin le curé s'y prenait pour choisir un bon maitre d'école! Il nous apprend ensuite comment son cousin distribuait des prix aux enfants de l’école. « Il achète tous les ans, à bon marché, des petits livres de piété à la portée des jeunes gens. Ceux qui ont le mieux profité ont de ces livres. Cette distribution se fait un jour de fête, comme qui dirait un dimanche, dans la nef du chœur, en présence de tous ceux qui y sont. Les pères et mères, qui voient leurs enfans avoir de ces prix, sont consternés de joie. Ceux qui n'en ont point, poussés d'inmulalion, redoublent de soins et de vigilence pour en mériler. »

François Guillot parle de Bernard Penard et de sa lettre. « Il me permettra de lui dire, s’il lui plaît, que j'ai bien de la peine à croire qu'il ait été enluminé dans la science qu'il possède par un Magister de village; s'il n’a pris que de ses leçons, il a surement travaillé d'imagination pour se perfectionner dans tout ce qu'il fait. Au reste, de telle manière que la médaille soit tournée, cela est honorable en faveur de sa personne. Il voudroit que l'on donnât 25 louis de rente

4 Voir plus haut, pages 22 et 23.