L'école de village pendant la Révolution

UN ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL. 941 lité est trop commun à cette époque pour qu'on s'en étonne.

Le commissaire, après ce long préambule, s'occupe tout-à-coup des écoles centrales, qui ne sont pas de notre compétence; il leur consacre cinq pages in-quarto; puis il revient à l'éducation primaire, « qui est utile à tous... » « La nourriture de l'âme est aussi nécessaire au bonheur de l'homme que la subsistance physique à l'entretien de sa vie, etc., ete. Tout citoyen doit savoir lire, etc. Quant aux principes de morale, « ils sont simples et peu nombreux et leurs applications immenses. ils doivent être le résultat de la conviclion et de la réflexion et non celui de la crainte. La morale des religions est fondée sur la crainte, et la crainte est le fruit de l'ignorance. »

Le commissaire termine en parlant des livres élémentaires (Voir plus haut la note de la page 114), et se prononce contre ceux qui sont dialogués en forme de catéchismes ou ne contiennent que de plates rapsodies, comme l’almanach de Liège.

Sur ce réquisitoire, bourré de lieux communs et d'images banales, l'administration départementale de l'Aube rendit un arrêt beaucoup plus pratique qu'on ne pourrait le croire, mais qu'elle eut soin de faire précéder d'un considérant où la déclamation reprend ses droits. Nous reproduisons avec son préambule le titre 4e de cet arrêté, qui concerne l'instruction primaire :

Vu la Joi du 3 brumaire an IV; Les arrêtés du directoire des 27 brumaire et 17

pluviôse an VI; 16