L'école de village pendant la Révolution

STATISTIQUES DES PRÉFETS. 951 Izce-eT-ViLaine (p. 11). Un peuple ignorant est toujours un instrument dangereux en révolution.

… Les campagnes offraient un aspect encore plus triste, depuis qu'elles n'avaient ni fêtes, ni assemblées, La décade n'a jamais été observée que par les officiers municipaux du bourg.

Lor-Er-GaRONNe (p. 57 à 59). Les écoles primaires sont à peu près partout dans le même état d’imperfection : quoique les instituteurs n'aient à enseigner que les premiers éléments, leur choix n’a pas été fait avec assez d'attention ; la plupart n’ont rien changé dans leur ancienne routine, et tous auraient besoin d’être guidés dans la méthode qu'ils ont à suivre. Ces écoles remplissent néanmoins une partie de leur objet; répandues sur tous les points du département, elles y augmentent chaque année le nombre des enfants qui savent lire, écrire et un peu de calcul; ceux des campagnes ne les suivent que pendant quelques mois, dans l’intervalle du travail des champs, et ces fréquentes interruptions prolongent beaucoup le temps de leur enseignement, qui est souvent abandonné avant d’avoir pu être utile. Plus on réfléchit sur les eniraves que la situation des lieux, l'indigence et l'insouciance, des familles mettent au succès des écoles primaires, dont le but est de rendre à peu près universelle cette première instruction qui est nécessaire à tous, plus on reconnaît que leur avantage principal sera toujours d’être plutôt multipliées que perfectionnées, et qu’il est plus important d’avoir