L'école de village pendant la Révolution
40 CHAPITRE II.
tion d’une jeunesse qui croupit dans l'ignorance et dans l'oubli presque de ses devoirs ; on pourrait y pourvoir en faisant établir par le gouvernement un seul et unique impôt. » D’ordinaire, les villages de l'Ile-de-France se préoccupent beaucoup plus des ressources de l'instruction que de la création d'écoles qui existaient à peu près partout. Il paraissait onéreux aux paysans de se cotiser pour les gages et les rétributions scolaires du maître; il leur semblait facile de s’en dispenser au moyen d’un prélèvement sur les revenus du clergé. « Qu'il soit établi un fonds annuel, diton à Garches, provenant des biens de l’église pour l’entretien d’un maître dans chaque paroisse. Que dans les paroisses où il n'y a pas de communes (biens communaux) ni d'écoles fondées, dit-on à Rungis, il soit fait un fonds pour le maître d’école pris sur les dîmes et bénéfices simples.— Les émoluments du maître paraissent parfois insuffisants. Thiais voudrait qu'ils soient fixés à 400 livres.Que l’on accorde un revenu honnête, dit Taverny, au maître et à la maîtresse d'école, qui n’ont à présent que 200 liv. et qui sont obligés, ainsi que M. le vicaire, d’aller de porte en porte diminuer par une quête la portion déjà trop modique du pauvre vigneron.— Une autre communauté, celle de Chapet, regardait comme « très-nécessaire qu’il
4 Archives parlementaires, V, 40. — Voir aussi le cahier de Monceaux-Villeroy (TV, 719),