L'école de village pendant la Révolution

LES PREMIERS EFFETS DE LA RÉVOLUTION. 41

y eût un fixe et un logement pour un maître d’école dans chaque paroisse !. »

Les demandes d’un certain nombre de communautés rurales furent reproduites dans quelques cahiers du tiers-état. Mais ce furent surtout les cahiers du clergé qui continrent le plus grand nombre de vœux en faveur de l'instruction. Ce sont eux qui demandèrent le plus souvent et le plus instamment qu'on établit des maîtres et des maîtresses d'école dans chaque paroisse *, et ils le demandèrent en termes si absolus qu’on supposerait de prime abord qu'il n'existait aucune école dans certains bailliages où leur existence est pourtant consiatée d’une manière authentique. Ce fut un des défauts de cette époque de ne tenir aucun comple des faits existants et d’ériger des réformes et des améliorations désirables en créations complètes. Un village de Normandie exprimait plus nettement les changements qui étaient dans les vœux de quelques-uns, lorsqu'il demandait dans un assez singulier francais de « recombiner les principes de l’éducalion publique. »

Les nombreux cahiers qui réclamaient la gratuité des écoles s’inspirèrent de besoins réels.

4 Arch. parlem., NV, 40, 64, 127 et IV, 403, 418.

2 Clergés de Beauvais (Arch. parlem., 11, 289), Lyon (III, 602), Perche (V, 322), Ponthieu (V, 428), Toulouse (VI, 29), Vermandois (VI, 136).

8 Hippeau, Les cahiers de 1789 en Normandie, II, 504.