L'école de village pendant la Révolution
LES PREMIERS ÉFFETS DE LA RÉVOLUTION. 47 siste pas à tout faire par soi-même ; c’en est bien plutôt l'abus, et les vices de notre ancien gouvernement n'avaient pas, sans doute, une autre cause. » En matière d'instruction, cette critique était inexacte. IL est vrai que le conseil n’avait pas grande confiance dans l'efficacité du comité dont il provoquait la création, puisqu'il voulait confier Je contrôle et la surveillance des écoles à une personne recommandable qui aurait pris le titre de recteur de l’éducation du département. Il y avait là le germe de l'institution de nos inspecteurs d'académie. On ne se bornait pas à demander là création de cètte charge ; on déclarait que le supérieur du petit séminaire du chef-lieu paraissait posséder toutes les qualités nécessaires pour la remplir dignement.
I n'y avait alors aucune hostilité systématique contre le clergé; on voulait limiter son action, et non la supprimer. « L'administration, disait Beugnot, ne trouve-t-elle pas dans messieurs les curés d'excellents coopérateurs, et ne serait-ce pas à eux qu’il appartiendrait de diriger paternellement d’après ses Vues l'éducation des enfants de la paroisse !. » Le conseil général laissait le directoire libre de définir le concours qu’il jugerait utile de leur demander. Si l’on enlévait aux évêques et
1 Procès-verbal des séances de l'assemblée administrative du département de l'Aube, tenue dans les mois de novembre el décembrt 1790, P. 117-119, 428-440,