L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

130 EXAMEN DES PREUVES

Page 42 une obligation de le protéger, comme du reste la Hol-

(suite).

lande va le faire par la suite.

Étranges contradictions, suscitées par la politique Louis-Philippiste qui se sentait coupable (5)

Toutefois, la Hollande, et c'est à son honneur, victime un moment des surprises de cette odieuse et tendancieuse politique, refusa bientôt de s'associer davantage à ces iniquités. Elle offrit enfia au royal infortuné une bienveillante hospitalité et sa protection.

Il faut conclure de ces faits que la conduite tenue par la Hollande n’a pas été telle en cette circonstance qu'on s'efforce de la peindre. Bien au contraire, comme je viens de le démontrer par ce qui précède,si les PaysBas ont, tout d'abord, suivi la politique des autres gouvernements, prévenus par les intéressés, ils se sont ressaisis bien vite et que, pour ce faire, ils ont dû avoir entre leur mains des raisons primordiales et transcendantes qui leur ont dicté leur conduite (6)

Cette conduite n’a donc rien eu à faire avec la com-

Barre », avocat en province, a mélodramatisé tout cela.

5. La preuve manque.

6. Voici enfin une phrase à retenir. Si vraiment la Hollande — gouvernement et roi — a cru que Naundor!ff était Louis XVII, elle a dû détenir des pièces graves. Ce sont ces pièces que les naundorffistes se doivent à eux-mêmes de fournir. Sinon, l'opinion de la Hollande n'a aucune importance. On sait, d'ailleurs, aujourd'hui, nous le répétons,