L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
132 EXAMEN DES PREUVES
Page 43 colonel de Bruijn, chef du département de l'artillerie au
(suile).
ministère de la Guerre,chargé dé la rédaction dutraité, s'exprime ainsi :
Je viens de recevoir à l'instant l’ordre de rédiger l’esquisse d'une convention à passer entre le Ministre de Sa Majesté et M. de B... Cet ordre émane d'un très grand pouvoir (le roi) et m'impose la plus grande célérité. Toutefois, je ne pourrai faire mention dans cette écriture du nom complet de l'inventeur; cependant, Je pense quele nom de Charles-Louis ne fera pas ombrage et que l'inventeur ne se compromettra Pas en ne faisantusage que d’une partie de son nom actuel.
C’est que l'arrêté royal de Guillaume IT, dit M. Otto Friedrichs, un des historiens qui ont traité la question avec le plus de savoir, avait été un véritable acte de courage et d'énergie de la part de ce souverain au caractère si noble et si chevaleresque!
Les expériences auxquelles on s'était livré à Bréda avaient, en effet, tonné bien au delà du champ (8), rela-
Louis XVII et le secret de la Révolution, p. 518-519, note) et qu'on peut lire plus loin, du gouverneur de l'Académie militaire de Bréda, M. Seelig, en date du 29 mai 1845,on lit : « Les Excellences de la Jusfice et.des Affaires étrangères sont dans l'embarras à cause de cette affaire qui est en Opposilion avec d’autres intérêts ». — Or, voici M. Boissy d’Anglas qui meten cause trois autres ministres. Cela ferait cinq! Que d’affaires! Mais sur quels textes s'appuie M. le rapporteur ? 3. N'exagérons pas.