L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

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142 EXAMEN DES PREUVES ‘en pays étranger est Français. » Si l'on ne veut pas lui appliquer cette règle, on doit alors aboutir à la conséquence absurde que les enfants de de Bourbon, le père, appartiennent à trois nationalités différentes. On savait, en effet, que, tandis qu'Adelberth, au sujet de qui on discute en ce moment, est né en Angleterre, un autre de ses enfants en Prusse, et que le troisième vit le jour en Saxe. » (4)

Si de l'issue des débats est résultée, malgré d'évidentes précautions d'ordre diplomatique, la naturalisation du pétitionnaire désigné dans les pièces par lui fournies, c'est que celle qu'il tenait du gouvernement anglais était de nature à résister aux combinaisons à l’aide desquelles il est possible de sacrifier le bon droit d’un individu à la paix politique de tout un pays (5).

* Le gouvernement néerlandais, dont la réputation de généreuse humanité est universellement connue, a, malgré tout et publiquement, tenu à agir selon les règles de la correction légale et d’une honnête conscience qui trouvera de l'écho, nous en avons la certitude, devant le

Sénat français (1).

4. Quel intérêt peut bien présenter cette opinion d'un député? En dépit de ce qu'il pensait, il est auJourd’hui plus que vraisemblable qu’Adelberth Naundorf était Anglais.

5. Ce n'est pas du tout laraison. Le pétitionnaire à été naturalisé parce que sa nationalité anglaise n'a pas paru suffisamment établie.

1. M. le rapporteur s’abusait : le bon sens est la