L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
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150 EXAMEN DES PREUVES
Henri [IV avait reconquis sa capitale les armes à la main; vous reconnaitrez, Messieurs, que Louis-Edmond de Bourbon a glorieusement, aussi, reconquis sa nationalité française sur les champs de bataille (2), et nous vous engageons à la lui rendre, comme à ses frères, qui sont dans la même situation et dans les mêmes sentiments. Ils ont bien mérité de voir luire pour eux, fils de rois, comme pour tous les autres citoyens, le soleil de la République (3).
Ce que nous vous invitons à faire est dans les attributions du Sénat, au moins par l'expression d'un avis auquel le Gouvernement s'empressera de déférer (4).
Il a pour tâche, noble tâche, de surveiller l'application
2. La conduite de M. Louis-Edmond Naundorff, si brave qu'elle soit, ne démontre pas son origine royale.
8. Rhétorique.— Ilest d’ailleurs amusant aujourd’hui de se reporter à la brochure intitulée Lunel (1898), où l'on voit que les deux frères aînés du légionnaire, MM. Auguste-Jean et Charles-Louis Naundorff, ont injuriéleur cadet qui, en s’engageant dans la Légion étrangère, s’avouait étranger. Cette brochure est pittoresque : c’està lafois une réclame pour les vins de la maison Gabaudan, de Lunel (Hérault),et un hymne à la gloire de la « maison » Naundorff.
Æ. Aprèsles démonstrations lumineuses de MM. de