L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789

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Le Pêcher () à ses auteurs propres. À de Combles (1745), suecèdent : en 1806, Sieulle; en 1814, Mozard, élève de Pépin (17221802), qui récoltait à Montreuil jusqu'à cent mille pêches; en 1831, Bengy-Puyvallée; en 1841, Alexis Lepère et Félix Malot.

La pêche a vu s'étendre la période de sa maturation par larrivée, en 1876, des précoces Amsden, Rouge de mai de Brigg, Précoce de Hale, etc., d'origine américaine.

L'arboriculture fruitière, directement liée à la pomologie, n’est pas restée stationnaire. Les bons livres traitant de l'éducation et de l'entretien des arbres fruitiers se sont répandus un peu partout. En mème temps, des cours d’arboriculture ouverts par les professeurs eux-mêmes, par des Sociétés, des administrations locales ou par le Ministère de l'agriculture faisaient pénétrer dans les masses populaires le goût de l'horticulture, tout en instruisant l'amateur sur la direction du jardin fruitier.

L'art du pépiniériste s’en est ressenti et s’est mis au pas de cette marche entraînante. La bonne réputation de la pépinière des Chartreux installée sur les terrains du Luxembourg — dispersée par la Révolution, elle se reconstitue en 1809, d’après les indications du ministre Ghaptal, avec Christophe Hervy fils (1776-1829), déjà chargé du cours de taille — et l'élan donné par l'État en l'an x dans l'organisation de pépinières départementales ont singulièrement élevé le côté moral du commerce horticole. |

Ministre de l'intérieur sous le Directoire, l'agronome François de Neufchâteau (1750-1828) prit un arrèté, le 22 fructidor an v, offrant des récompenses pécuniaires aux créateurs de pépinières ou de plantations d'arbres fruitiers, de Müriers, d'Oliviers, de Châtaigniers, d'Ormes, etc. Les pépinières d'Orléans, de Vitry, de Lieusaint, de Bollwiller, de Metz eurent bientôt des rivales.

Entre autres progrès de la pépinière, notre époque revendique la préparation d'arbres fruitiers formés (Frédérie Savart, Jamin,

® La classification du genre Pècher, basée sur les glandes de la feuille, a été commencée en 1810 par Poiteau, sur les indications de Desprez, député d'Alençon.