L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
0
orientale et le géant syrien, le Gèdre du Liban, devenu légendaire par la plantation, en 1 735, du spécimen bien connu au Jardin des Plantes. Cent ans plus tôt, nous recevions de l'Amérique boréale un vigoureux Genévrier sous le nom de « Cèdre de Virginie ».
Pendant la Révolution, et depuis, l'importation continue à augmenter le nombre des genres et des espèces d'arbres et d’arbustes d'utilité ou d'ornement. En voici quelques exemples :
1° De l'Amérique du Nord :
Les Caryers, petite noix comestible, bois nerveux, le « Hickoria » de 1808, son nom primitif;
Le Maclure, dit « Oranger des Osages» (1823), qui pourrait seconder le Mürier dans l'éducation des vers à soie;
Le Marronnier à fleur rouge (1 81 2) décoratif au premier chef;
Le Négondo, mieux connu par sa variété à feuille panachée de blanc, trouvée en 1846 par Froument, de Toulouse;
Le Ptéléa qui, par ses fleurs ou son fruit, pourrait faire concurrence au Houblon dans les brasseries;
Le Tupelo aquatique, avec son feuillage teinté à l’arrière-saison et son fruit pruniforme.
2° De l’Extrème-Orient :
Le Broussonnetier au feuillage original, son écorce est la base ‘du papier de Chine avec le Kadsura, l'Edgeworthia, le Buddleia ;
Le Cédrèle, faux acajou, de la Chine nord (abbé David, 1862);
Le Koelreuteria de Chine (1789), singulier dans ses détails ;
Le Laurier Camphrier, bel arbre utile, toujours vert;
Le Paulownia, «Kirir des Japonais, le seul arbre portant des fleurs bleu pervenche, au bois léger non variable; il fut importé en 1834 par le vicomte de Gussy, au Muséum, où il a épanoui ses premières grappes florales, le 27 avril 1842. Neumann, Pépin, Paillet le multiplièrent par le bouturage des racines;
Les Planères et les Ptérocaryers, dispersés de la mer Noire et de la mer Rcuge jusqu’à la mer Jaune;
Le Sterculier de la Chine, arbre superbe, de Nice à Bordeaux.