L'impôt des gabelles en France aux XVIIe et XVIIIe siècle : thèse pour le doctorat

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tition de ces brigades sur les frontières des pays de Gabelles. Certaines étaient à cheval, d’autres à pied. Elles étaient sous les ordres de capitaines et de lieutenants. Il y avait des brigades le long des côtes, sur les cours d’eau dans des bateaux armés; il y en avait d’ambulantes qui faisaient des visites el des perquisitions et d’autres établies à poste fixe.

L'étendue des lignes ainsi surveillées était de 1.200 lieues (plus du double de nos lignes actuelles de douane). La surveillance en était très difficile et exigeait un personnel considérable. « Ils étaient 18.000 dans le royaume occupés à faire la guerre à 29 millions d’habitants » (1).

De là l’énormité des frais de régie qui ajoutaient à la somme de l'impôt perçue par le roi une charge de plus du quart.

Pour proscrire du «Grand Parti » le faux-sel sous joutes ses formes, l'ordonnance de 1680 contenait de nombreuses défenses.

Le commerce et usage du sel de salpètre et verrerie étaient défendus à peine de faux-saunage; il devait être jeté comme immonde. Toutes visiteset recherches étaient permises dans les maisons de ceux qui y travaillaient (2). Dans les petites gabelles, les verriers et salpêtriers étaient obligés de garder le sel de leurs cuites pour les représen-

1. Encyclopédie méthodique, tome Fer. ° 9. Ordonnance de 4680, titre XVII, art. 28.