La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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pouvait arrêter les Alliés et les amener à traiter de la paix, M. Daneff donna sa démission pour tout de bon, qui fut alors acceptée *.

M. Daneff a effectivement donné sa démission au moment où il sentit que toute sa politique avait complètement échoué.

Jusqu'à ce moment-là rien n'avait pu l’y décider, pas même l’importante lettre collective de MM. V. Radoslavoff, Tontcheff et N. Ghénadieff du 23 juin/6 juillet.

Les adversaires de la politique de M. Daneff ont, à notre avis, raison lorsqu'ils disent : Celui qui sérieusement ne voulait pas, le 16/29 juin, la guerre avec les Alliés ne devait pas, tout d’abord, repousser la proposition de démobilisation que la Bulgarie avait été la première à formuler, lorsqu'elle la croyait favorable à ses propres intérêls, c’est-àdire ayant qu’elle eût acheyé la concentration de ses troupes sur le front macédonien ; celui-là devait, aussitôt que se produisirent les événements du 16/29 juin, quitter le pouvoir; il ne devait pas dissimuler l’état d'aberration criminelle où se trouyait la Bulgarie, et moins encore s'imposer la vile tâche de l’attribuer à ses Alliés d'hier.

Et pourtant M. Daneff et ses collègues du pouvoir se sont rendus coupables de tout cela. Leurs actes en sont les preuves.

M. Daneff a cru, et la plupart de ses compatriotes

‘ Voir C. R. sténographiques XVII du Sobranié, 1914, p. 823 à 826.

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