La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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f) M. Natchévitch raconte quelles étaient les dispositions de la Bulgarie à l’égard des engagements contractés par traité, notamment à l'égard de ceux qui se rapportaient au concours armé que la Bulgarie devait prêter à la Serbie au cas où l'Autriche l’attaquerait, ou dans le cas où l'Autriche entrerait dans le Sandjak de Novi-Bazar, ou bien encore si la Serbie se trouvait dans l'obligation de déclarer la guerre à l'Autriche.

Dans une interview, M. Natchévitch, au cours d’une mission qu'il remplissait en Autriche-Hongrie, a dit clairement et ouvertement devant tout le monde qu'il n'y avait pas en Bulgarie un seul homme d’État qui oserait observer cette clause du traité, et, à son avis, celle-ci y a été introduite uniquement pour en faciliter HSSCEr tation à la Serbie ! *

Mais M. Natchévitch n’a pas été le seul qui ait livré la pensée intime de ses compatriotes au sujet de cette cause du traité. M. Daneff est un témoin bien plus important, un témoin officiel.

Voici ce qu’il dit à ce propos dans le discours déjà cité qu'il prononça au Sobranié, le 8/18 mai de l'an passé :

On pense, aussi bien ici qu'à l'étranger, que notre traité a été dirigé contre un groupe de grandes puissances, notam-

ment contre l’Autriche. I1 {me semble que le bon sens seul montre l'inexactitude d’une pareille affirmation. Nous qui

Nous citons ces paroles de mémoire, car malgré toute la peine que nous avons prise, il nous a été malheureusement

impossible de trouver à Nich un seul journal autrichien de cette époque.