La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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d'attaquer la ligne fortifiée de Tchataldja, de prendre Constantinople et de livrer ensuite la ville aux Russes... La Russie a interprété cette démarche comme une tentative imaginée par la Triple Alliance pour entrainer la Russie dans la guerre où elle aurait essuyé une défaite certaine ‘.

Tout ce plan de marche sur Constantinople la Bulgarie a voulu l’établir et l’exécuter seule, en se passant du concours de ses Alliés et à l'insu de ceux-ci. C’est pour cela qu’elle a omis de s'entendre avec eux, Ce qui prouve quelle poursuivait d'autres buts que celui de vaincre définitivement l'ennemi.

Le ministre de Bulgarie à Rome, M. Dim. Rizoff, énumérant les fautes commises par la politique bulgare, et qui ont provoqué la guerre avec les Alliés, bien qu'il y ait sa part, dans son étude Comment a été amenée la catastrophe, en signale deux qu'il considère comme déterminantes :

1° Celle de n'avoir pas signé la paix avec la Turquie dès le commencement de novembre, lorsque Kimil Pacha s’était adressé par dépêche au roi Ferdinand ;

2 L'attaque de Tchataldja et l'exigence de la frontière Midia-Rodosto, qui modifia le caractère de cette guerre, et la fit dégénérer en guerre de conquête, alors qu'elle était primitivement une guerre de libération.

Cette dernière faute, dit M. Rizoff, ainsi que nous l'avons

déjà vu, était en contradiction non seulement avec la note des Alliés qui a déterminé la Turquie à nous déclarer la

4 Mir, No 4122,