La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

le Sur la mer Noire et la mer de Marmara, avec l’ar_ rière-pensée, si cela se pouvait, de se rendre maitresse de Constantinople, la Bulgarie a dirigé toute son armée sur Tchataldja et Boulaïr, demandant même le secours de la Serbie pour la conquête d'Andrinople. Ayant engagé toute son armée sur le théâtre thracien de la guerre, manœuvrant dans un dessein purement égoïste et séparatiste, la Bulgarie s’est trouvée dans l’impossibilité de remplir les conditions du traité envers la Serbie, aussi bien en ce qui concernait la Macédoine, qu'au point de vue du conflit serbo-austro-hongrois qui s’est effectüvement produit au moment même où, à Sofia, on brûlait d’un ardent désir d'attaquer Tchataldja et de se mettre en marche vers Constantinople. Quand cette marche fut décidée, le gouvernement de M. Guéchofi, de son côté, ne se soucia pas d’en entraver l'exécution. Au contraire, d’un côté il faisait la sourde oreille aux conseils venant de Petrograd, de l’autre, il manifestait l'intention de se rapprocher de l’Autriche. M. Daneff, d'accord avec le Haut Commandement, auquel il était attaché en qualité de délégué du gouvernement, avait proposé, ainsi que nous l'avons vu, dès le 16/29 octobre, au gouvernement de M. Guéchoff, d'aller à Vienne, et M. Guéchoff, peut-être sans enthousiasme, avait accepté cette proposition. C’est dans ces tendances de la politique bulgare, et dans cette attitude peu franche à l'égard de la Russie, qui s’est affirmée dès la seconde moitié

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