La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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0 d'octobre 1912, qu'il faut trouver l'explication de la campagne très vive et très efficace qui a été menée contre la Russie et contre l’Alliance balkanique. Gette circonstance a également favorisé l’évolution des acteurs non responsables, ligués à ces soi-disant libéraux, qui sont devenus en Bulgarie les champions de la politique opposée à l'Alliance. Ces derniers, à la tête desquels se trouvaient MM. Radoslavoff, Tontcheff et Ghénadieff, d'accord avec le général Savoff, dont les sentiments austrophiles n'étaient un secret pour personne, ces derniers, bien qu'ils ne fissent pas parti du gouvernement, déterminèrent la marche des événements au cours des journées les plus critiques. Représentants dela politique austrophile en Bulgarie, ils se mirent, d'accord avec le roi Ferdinand et le Haut Commandement, ouvertement au service de l'Autriche.

Le chef du parti radical, M. Naytche Tsanoff, dans sa brochure intitulée : Le roi des Bulgares et la catastrophe, signale cette extension démesurée de l'influence autrichienne : « On crie fort contre la Russie, et l’on s’agite à l’idée que le gouvernement, esclave de la diplomatie russe, compromettra les résultats acquis par les succès de la guerre. Le bruit se répand de tous côtés que la Russie nous arrête à chaque pas, et que c’est uniquement auprès de VAutriche-Hongrie que la Bulgarie devra chercher son salut. C’est le sens de la campagne inaugurée jusque dans l’armée.

« J'ai constaté que la Bulgarie possède deux gou-