La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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pable de la fatale journée du 16/29 juin ? désigne les comités révolutionnaires de Solia et ajoute :

Les coupables sont ceux qui, sans plan ni méthode, depuis plus de dix ans, réunissent des troupes irrégulières, les utilisent, trafiquent et exploitent leur action dévastatrice ; ceux qui imaginent et préparent des aventures risquées, non dans un but libérateur, car tout le monde sait qu'au moyen de bandes on n'arrive pas à grand'chose, mais simplement dans un but de lucre, pour servir des intérêts de politique intérieure et de partis. Les coupables sont encore ceux qui, plus d’une fois, sur la voie publique et à domicile, ont menacé de mort les personnalités les plus en vue, si elles ne se soumettaient pas à leurs décisions et n'épousaient pas leur cause, ou bien si elles ne soutenaient pas l'action du comité et le mouvement révolutionnaire, moyens dont usèrent plus d'un d'entreeux, pour arriver à la fortune ou pourobtenir de l’ayancement. Coupables aussi ceux qui ont recours, en Bulgarie, aux moyens violents, extrèmes : à la dynamite, au couteau, au feu; ceux qui épouvantent, terrorisent et tuent !.

Sont coupables également, serions-nous tentés d'ajouter, ceux qui, comme l'ami du Mir, M. Boris Vasoff, ont pendant un certain temps usé des mêmes moyens que ces éléments!

La première expression officielle de cette politique qui a abouti au 16/29 juin, après l'attaque consommée, s'est manifestée dans la lettre collective de MM. Radoslavoff, Ghénadieff et Tontcheff, datée du 23 juin/6 juillet, dont voici Le texte :

Sire, Lorsque nous avons été convoqués en conseil à la Cour, nous Vous ayons déclaré que, pour le règlement favorable

1 Mir, No 4025 du 10/23 octobre 1914.

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