La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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pour la première fois, que le prince de Fürstemberg,ministre d’Autriche-Hongrie à Bucarest, lui a communiqué, un jour du mois de mai 1913, alors qu'il se trouvait à la légation d'Autriche-Hongrie, une longue dépêche en langue allemande qu'il avait reçue du comte Berchtold et dans laquelle on lui recommandait de déclarer au gouvernement roumain que l’Autriche-Hongrie était prête à défendre la Bulgarie même les armes à la main. Le ministre austro-hongrois lui traduisit ce passage mot à mot en langue française.

M. Take Jonesco affirme en avoir aussitôt référé au roi Carol et au président du Conseil, M. Majoresco ; ilajoute que le prince de Fürstemberg n'avait fait à M. Majoresco’ aucune déclaration officielle

! Cette importante déclaration de M. T. Jonesco, quoique faite après un intervalle assez appréciable, a été contestée d'abord par le Korrespondenz Bureau de Vienne, puis, après un autre intervalle de plus d'un mois, par le prince de Kürstemberg. Mais M. T. Jonesco a maintenu sa déclaration, en insistant sur la véracité de ce qu'il avait déclaré le 2 décembre de l'an passé et a ajouté qu'il avait fait cette même déclaration au ministre, d'Allemagne avant que la guerre actuelle n'eût éclaté. (Voir Jourmal des Balkans, numéros du 19 décembre de l'an passé, et du 46 janvier de l'année courante.) Ges dires de M. Jonesco ont été confirmés quoique indirectement par le Dr G. Kalinkof, alors ministre de Bulgarie à Bucarest. Gelui-ci à affirmé qu'à cette époque, en mai, il s'était rencontré, Calea Victoreli, avec une haute personnalité militaire de la légation de l’Autriche-Hongrie à Bucarest, l'alter ego du prince de Fürstemberg qui lui a dit au sujet « des prétentions démesurées de la Serbie non fixées par le traité » : Pourquoi la Bulgarie fait-elle tant de façon avec la Serbie, quand elle pourrait tout bonnement la chasser hors de Macédoine, grâce à sa courageuse armée ?. . La Bulgarie ne sera pas seule. Si on arrivait à un conflit, l'Autriche ne resterait pas les mains croisées. elle aïderait la Bulgarie et diplomati-