La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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passe aux négociations que le gouvernement de M. À. Malinoff a poursuivies avec les Russes, en 1910 et 1911, à l’occasion de la Convention de 1902 passée entre la Bulgarie et la Russie et qui étaient arrivées à leur terme, alors qu’elle n'avait pas encore été appliquée.

Ces négociations de 1910 empiétant en quelque sorte sur l’année 1911, que poursuivaientla Bulgarie et la Russie, sonttrèsimportantes pour l'intelligence du traité serbo-bulgare de 1912 et pour les tendances de la politique bulgare en général. M. Guéchoff, dans sa brochure bien connue, en touche un mot et constate, avec M. Micheff, que ces négociations ont été rompues et sont restées en suspens par la faute des Bulgares, bien qu’elles eussent presque atteint leur but. Pourquoi en avait-il été ainsi ? M. Guéchoff n'en dit rien, mais M. Micheff, bien qu'il n’en donne pas la raison, fournit du moins les éléments pour la solution de cette énigme, en indiquant le terme de ces négociations que le journal de M. Malinoff, Priéporetz (Le Grelot), a confirmées comme exactes et véridiques. Selon M. Michef, la question de partage de la Macédoine était exclue de ces négociations, la Russie ayant opté pour la Bulgarie délimitée selon le traité de San Stefano (M. Chopoff dit que la Russie avait alors accepté que la Bulgarie étendit ses frontières en restant dans les limites fixées par le traité de San Stefano). Ces limites, fixées dans leurs points principaux, sont celles du nord-ouest et du sud-ouest :