La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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mais la frontière sud-est en Thrace a soulevé des contestations. La Bulgarie insistait pour qu'on ne suivit pas la ligne déterminée par la paix de San Stefano, mais qu'on l’étendit « un peu vers le sud ». On devait reprendre les négociations, quand brusquement le gouvernement de M. Malinoff quitta le pouvoir.

Les négociations poursuivies alors, dit M. Micheff, ont laissé l'impression que le Gouvernement russe et l’empereur de Russie n'étaient nullement en désaccord avec le projet de donner à la Bulgarie les limites de San Stefano, car l’entente a presque été complète sur tous les points.

On était resté sur ce point mort, même tant que dura le gouvernement de M. Guéchoff, lorsque, au mois de septembre, on commença à sonder le terrain à Belgrade en vue de négocier un traité.

Le traité serbo-bulgare, comme on le sait, indépendamment du principe d'autonomie pour la Macédoine, à admis le principe du partage qui, selon M. Micheff, a fait perdre la Macédoine à la Bulgarie, mais à aussi déterminé la ligne frontière entre la Serbie et la Bulgarie. Mais le traité serbo-bulgare a stipulé d’une façon formelle que, pour la frontière Est de la Bulgarie, la Serbie ne devra rien contester à la Bulgarie à l’est de Strouma et Rodope.

Lorsqu'on met en parallèle les négociations de 1910 entre la Bulgarie et la Russie, et le traité serbo-bulgare du 29 février/13 mars 1912, on conçoit clairement, nous semble-t-il, pour quelles

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