La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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raisons le roi Ferdinand a préféré le traité serbobulgare au projet de traité avec la Russie élaboré en 4910 : le premier lui ouvrait des vues sur l’entrée à Constantinople et la sortie sur la Marmara: le second, paraît-il, fermait ces horizons. Dans ce plan, la Macédoine, de même que la Serbie et la Grèce n'étaient qu'un moyen !

Lorsqu'à côté de tout cela, on se souvient de l’inimitié de l’Autriche-Hongrie contre la Serbie, cette inimitié que le roi Ferdinand connaissait bien et qui entrait pour une bonne part dans ses calculs politiques, on peut aisément voir quel était son plan et où il voulait en venir avec ce traité serbobulgare. On s'explique alors aussi plus facilement tous les événements qui se sont produits pendant la guerre balkanique, et on se rend compte pourquoi la Bulgarie a constamment fait appel à l’armée serbe, puis à son artillerie, contrairement à ce qui avait été stipulé dans le traité.

Lorsque ce plan échoua et que vint ensuite la rupture qui fut couronnée par les traités de Bucarest et de Constantinople, tout le monde renia le traité serbo-bulgare et nul n’en voulut assumer la responsabilité.

Nul ne veut, dit M. Micheff, assumer la responsabilité du traité, nul ne veut en être l’auteur. Je sais qu'un des présidents du gouvernement de la coalition, celui qui a conclu l’Alliance et commencé la guerre, s’est amèrement plaint à une personne que je connais fort bien, que le traité ait été imposé au gouvernement... On lui avait posé ce dilemme: le signer, sinon, la Russie et l'Autriche s'entendraient...

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