La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

NE

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Après la rupture, on est allé jusqu’à affirmer, pure légende! que le roi Ferdinand n’était pas au courant des démarches qui ont été faites à Belgrade en vue de sonder le terrain et, qu’en général, l’idée d’un traité entre la Serbie et la Bulgarie était loin de sa pensée, ajoute M. Micheffi,

III

Le rupture de la Bulgarie avec la Russie et ses alliés à été la conséquence de son traité secret avec l'Autriche, conséquence qui se renouvelle assez souvent dans l’histoire de la Bulgarie moderne : en 1898, lorsque Stoïlof conclut avec l'Autriche un traité secret; en 1908, lors de l’annexion de la Bosnie et de l’Herzégovine ; en 1905, à l’époque où l’on fit un essai de convention douanière serbobulgare. C’est ce traité qui, fatalement, dans le courant de la guerre des Balkans, a mis en opposition la situation de la Bulgarie et les intérêts de la Russie.

La Bulgarie seule a créé cet état de choses, qui fut le résultat d’une politique imaginée antérieurement, politique que la diplomatie russe pas plus que les Alliés n’ont pu modifier et qui a été très logiquement poursuivie jusqu’au bout et domine actuellement encore. Ni la paix de Constantinople, ni celle de Bucarest n’ont été en état de modifier

* Stobolno Mniénié, no 4, 5, 6, de 49424,