La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

solidarité slave, ni les appels d’amis éprouvés des Bulgares, venant également de Russie, rien enfin n’a pu créer dans la société bulgare un mouvement favorable, capable de faire dévier la politique de cette fausse route. Toutes les sociétés qui ont été créées en Russie pour propager l'idée slave ont adressé des manifestes au peuple bulgare, l’incitant à prendre dans cette lutte fatidique pour le slavisme sa place aux côtés de la Russie. [Et la Bulgarie est restée sourde et impassible. Le peu de gens qui, en Bulgarie, possédaient.

encore un sentiment élevé de la solidarité slave souffraient beaucoup de ces reproches et de ces accusations. Mais ils n'étaient pas eux-mêmes suifisamment affranchis de toutes les erreurs qui pesaient sur la société bulgare, ni assez irréprochables et forts autant qu'il le fallait, pour faire renaître dans le peuple bulgare le sentiment du slavisme et pour l’élever à la hauteur d’une action décisive.

On n’a pu créer, ni dans l'opinion publique, ni au Sobranié, un courant assez puissant pour résister, avec tant soit peu de succès, à ce mouvement anti-slave et austrophile.

Au contraire, les représentants de la politique russophile en Bulgarie ont dû avouer leur impuissance dans la lutte, en présence de l’antislavisme fortement enraciné. Ils l’appelaient, avec peutêtre un peu trop de résignation, « la tragédie bul-

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