La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

RENTE

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grade est élevé, plus ils se sentent dépendant de la russophobie. La russophobie est le pavillon des bonnes intentions, celui qui couvre l'incapacité et l’indignité. C’est le talisman qui conduit au généralat.

Au second plan, il faut citer encore les intérêts qu'ont l'Autriche et l'Allemagne à créer un mouvement russophobe dans le pays. Leurs agents travaillentsans répit à cette tâche, au moyen de leurs journaux et de la presse soudoyée en Bulgarie, par une action directe sur les milieux dirigeants bulgares et par la corruption.

Enfin, il faut lenir compte du niveau inférieur de notre vie politique.

Maïs la cause la plus favorable au développement de la russophobie dans certains de nos milieux est, à notre avis, l'infériorité morale de la majorité de nos intellectuels, notamment leur recrutement et leur dépendance matérielle de l'État... Il estintéressant de noter que le grand Dostoiewslii avait déjà prévu et décrit en 1877 dans son Journal d’un Écrivain celte future maladie de la classe intellectuelle bulgare.

À tout cela, nous devons encore ajouter l'influence des milieux dirigeants macédoniens, notamment dans ces derniers temps...

Sofia est le centre de l’action russophobe intense en Bulgarie. C’est au marché de Sofia que cette marchandiseatteint le cours le plus élevé. Et le cœur même de ce noyau, ainsi qu'on le voit, est la Cour bulgare. Là convergent toutes les artères de cette politique, pour partir de là, chargées de ce poison par on nesait trop quel moyen secret. Mais le peuple n'est pas encore contaminé, Sofiuest seule intoziquée, et Sofia représente la Bulgarie el la dirige.

Tous les arguments invoqués pour limpuissante défense de la Bulgarie se sont évanouis, dès le moment où la Turquie est entrée en guerre avec la Russie. La Bulgarie n’avait plus aucune excuse

‘ Nous avons voulu attirer l'attention sur certaines parties du texte et nous les avons reproduites en italique.