La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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elle est la race slave par excellence, elle est le monde tout entier : tous doivent la suivre ou tous doivent périr qui ne sont pas ayec elle.

Pour peindre la nature de cette tragédie de l'âme russe, il est inutile de recourir aux images. Voyez par exemple Léonide Andreïeff conduisant les Tartares, les Tcherkesses, les Turcomans, les Toungouses, pour battre les Polonais, les Tchèques, les Ruthènes, les Croates, les Bulgares — et tout cela au nom du slavisme !

Lorsque les Russes triomphent, noûs tremblons de peur, non seulement à cause de notre égoïsme de race; nous tremblons pour nous-mêmes, et nous tremblons pour le sort des Jaurésistes en France ! Mais lorsque nous apprenons que des armées russes sont détruites lout entières, nous courons à nos foyers, nous nous abritons du soleil, nous ayons honte de notre race chez qui l'obscurité effrayante crée des boucheries monstrueuses inconnues dans l’histoire et si peu justifiées que l'humanité tout entière en devrait rougir !.

Antoine Strichimiroff, qui est un homme d’âge moyen, a parlé au nom de toute celte génération bulgare qui, formée dans ces dernières vingt-cinq années etéduquée dans l'esprit des stamboulovistes, a professé la haine de la Russie et l’amour de la surquie |

Ces sentiments anti-slaves, exprimés au moment même où la Russie lutte contre la Turquie qui est aux côtés de l'Autriche et de l'Allemagne, ont été développés par M. Momtchiloff, le vice-président actuel du Sobranié, un homme d'action des plus éminents, renseigné sur tout ce qui touche les questions politiques et nationales de la Bulgarie. Le D' Momtchiloff, dans le numéro de Noël de la

Dnevnik (Journal), n° 4404 du 30 novembre/13 décembre 1914.

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