La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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rent les idées mégalomanes et turcophiles des Bulgares. C’est aussi là que les trouva l’Exarchat bulgare, le jour où il engloba les éparchies serbes, avec circonscriptions territoriales indéterminées et avec des projets politiques. C’est également dans cette ambiance que M. $. Tchomakoff, travaillant à Constantinople, disait « à ceux qui rêvaient d’une petite Bulgarie resserrée entre le Danube etles Balkans »: « Le peuple bulgare a besoin de trois mers ‘ ».

C’est encore là qu'il faut chercher l’origine de l’action bulgarisatrice de la Macédoine et des prétentions bulgares sur la Macédoine *.

Etcesidées mégalomanes sontrestéestrèsvivaces et très puissantes chez les Bulgares. M. Menchikoff nous en cite un exemple, dans un article dela Novoïé Vrémia (19 février/k mars 1915, n° 13.988), signé Kb. $. et intitulé « Il nous faut vaincre ». M. Menchikoff écrit, à l’occasion de l’action des flottes alliées dans les Dardanelles : « Un Bulgare m'a adressé une lettre fort curieuse, dans laquelle il démontre que la prise de Constantinople par la Russie serait un coup mortel pour sa patrie, et que la Bulgariédans aucun cas n’y consentirait ».

Plus importante encore, à ce point de vue, est interview qu’un « ancien ministre bulgare » du

1 $. Radeff, Idem, p. 8.

* Cette manie de tout bulgariser se rencontre à chaque pas. Stambouloff n'a-t-il pas déclaré que l'impératrice Maria, une Serbe pourtant, fille du despote Georges Brankovitch et épouse du sultan Mourad IT, était Bulgare? Voir Dr Malinoff, Slefane Slambouloff, Sofia, 1909, p. 634.