La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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parti de Stambouloff, M. Ghénadieff, a eue avec un rédacteur de la Gazette de la Croix (n° 112) et dans laquelle il est dit : « Les déclarations de Sazonoff concernant les détroits et Constantinople ont ému tout bon patriote bulgare ; chacun de nous donnera sa Vie pour que la Russie ne prenne pas Constantinople. Ge plan conçu par les chauvins russes se heurtera à la résistance de toute la Bulgarie; nous considérerons comme notre devoir de nous ranger aux côtés de la Turquie, et, dans une action commune, de disputer Constantinople à la con-

quête russe ». (Novoïé Vrémia, n° 1399, du 25 fé-

vrier/10 mars 1915.)

Entre temps, et parallèlement, se développait un autre courant plus modeste qui, comme nous l'avons vu, se contentait d'une « petite Bulgarie ». Il fut un temps où les Bulgares, afin de s'affranchir de la domination ottomane, travaillaient avec les Serbes et favorisaient le projet d'union avec la Serbie. De cette époque date un traité de Bucarest conçu et conclu entre le prince Michel et le Comté des émigrants bulgares à Bucarest, le 14/27 janvier 1867. D’après ce traité, le prince Michel devait être le souverain unique des Serbes et des Bulgares, régis par une Constitution générale, et la promulgation des lois devait être faite dans « les deux dialectes ».

La créalion de l’Exarchat n'est pas parvenue à abolir complètement ce courant d'opinions, donton

RENE