La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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trouve encore des traces en 1813. À cette époque, le grand homme bulgare, Lioubène Karavelof, écrivait dans un journal bulgare Nezavissunost (L'Indépendance), qui paraissait à Bucarest : les Tchèques, les Moraves, les Slovaques, les Serbes de la Lusace et les Polonais devraient former une entité politique, les Serbesetles Bulgares en former une autre et les Russes une troisième *.

Parmi les Serbes, Karaveloff comprenait également les Croates et les Slovènes. Voïlà pourquoi il ne les a pas nommés séparément.

À une époque plus récente, certains faits ont démontré que les Bulgares savent faire des marchandages politiques et échanger la Macédoine contre Constantinople, et cela pour le compte de l'Autriche !

Depuis leur libération, ils ont conclu, à deux reprises différentes, des traités secrets, d’après lesquels aussi bien la Macédoine que Salonique se trouvaient en dehors de la sphère de leurs aspirations ! Et les deux fois, ce fut toujours sous le règne du roi Ferdinand, dont les agents, ainsi que le disait M. S. Kostourkoff au Sobranié, envahissaient la Macédoine et y fomentaient la révolution, et aux mains desquels la question macédonienne a toujours été un dérivatif pour détourner l’altention du public bulgare des scandales et des

1 Voir l’article de tête dans le ne 44 de 1873 de Nezavissimost (L'Indépendance), reproduit intégralement par le Dr A.-X. Kermektchieff dans Comment on trompe le peuple, p. 122, Sofia, 4915.