La correspondance de Marat

XVI INTRODUCTION

trai sur votre lettre ‘ » ; quand, s'adressant au rédacteur des Révolutions de Paris, il dit: « Je prie mes lecteurs de croire que je ne fais point cette observation pour en tirer vanité », ou bien : « J'ai fait voir, M. le Rédacteur, que vous êtes un plagiaire ? »; quand, s'adressant à Guadet, il dit, dans le cours de sa lettre : « Ce qui précède n’est que pour le lecteur, voici qui n’est que pour vous * » ; quand ildit encore, dans une réponse à un correspondant : « En atlendant, je dois prouver aux lecteurs sensés que mes craintes ne sont que trop fondées* »; quand, écrivant à la Convention et obligé de fractionner son adresse, il écrit, au début de la seconde partie : « Je reprends avec vous le fil de mes observations ‘»; il dissipe lui-même tous les doutes, et la forme épistolaire n’est ici qu'un artifice. D’autres fois, le titre donné à la lettre est par lui-même assez significatif; et quand Marat intitule Dénonciation de M. de La Fayette la lettre qu'il lui adresse dans le n° 147 de L'Ami du Peuple (28 juin 1790), il en indique assez clairement le véritable caractère. D’autres fois encore, il s'adresse, au cours de ses réponses, à d’autres personnages que son correspondant, ce qui n’est explicable que si la lettre n’est pas une lettre personnelle. Des formules comme celles-ci : « Je

. L'Ami du Peuple, n° 245 (9 octobre 1790). . Ibid., nos 659-661 (28-31 mai 1792).

. Ibid., n° 664 (4 juin 1792). . Journal de la République française, n° 55 (24 novembre 1792).

. Ibid., no 138 (2 mars 1793).

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