La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 24

qui étaient dans le sénat, et qui sont à la tête de nos armées, aient entrainé la patrie dans l’abime, pour prendre un parti vigoureux à leur égard.

_ Je me résume. Mettre à prix, par appel nominal, la tête des Capets rebelles et fugitifs; destituer sans délai Biron, Custine, et tous nos généraux mal prononcés : voilà des mesures de salut publie que la sagesse ne permet pas de différer plus longtemps, et que je vous demande d'adopter.

Marar, député à la Convention.

CVIII

LETTRE À THURIOT (5 juillet 1793)

En envoyant la lettre précédente à la Convention, Marat y avait joint une autre lettre adressée au président, Thuriot. Cette seconde lettre, qui n'était point destinée à la lecture publique, n'a pas été reproduite dans Le Publiciste de la République française. Elle se trouve dans le n° 35 du Journal de la Montayne (samedi 6 juillet 1793), sous le titre de « Lettre de Marat à Thuriot, président de la Convention nationale ».

5 juillet 1793.

J'ai vu avec douleur que vous n’avez pas fait lire les, lettres que j'ai adressées à la Convention; si celle-ci a le même sort, je me fais porter demain matin, dans mon lit, à l’Assemblée, pour me plaindre de cette violation de mes droits de député. Éveillez donc la sollicitude de la. . Convention sur les dangers de la patrie et les moyens de les conjurer, et prouvez au peuple que ce n'est pas ma