La France sous le Consulat
LES RÉSULTATS 131
Les exposés de la situation de la République sous le Consulat montrent les progrès de la régularité et de la prospérité financières succédant à la confusion, aux expédients et à la détresse du Directoire et de l'an VI L'exposé de 1801 constate le rétablissement de l’ordre, depuis l'année précédente, dans la perception des revenus et La distribution des dépenses ; la lumière portée par une surveillance active sur les dilapidations passées et les abus présents ; la concentration de l’action des régies ; l'accélération des versements et des paiements ; la simplification de la comptabilité ; les précautions prises contre les faussaires réclamant la liquidation de fausses créances; l’établissement des deux ministères des Finances et du Trésor ; l'organisation plus complète de la Caisse d'amortissement et celle de l'administration des forêts nationales. L'exposé de février 1803 témoigne de la prospérité renaissante. « Toutes les sources de nos finances, dit-il, deviennent plus fécondes. La perception des contributions directes est plus active et pourtant moins rigoureuse pour le contribuable. On comptait, en l'an VI, cinquante millions en garnisaires et en contraintes, et les recouvrements étaient arriérés de trois ou quatre années. Aujourd’hui on n’en compte pas trois millions, et les contributions sont au courant. Toutes les régies, toutes les administrations donnent des produits toujours croissants. La régie de l'enregistrement est d'une fécondité qui atteste le mouvement rapide des capitaux et la multiplicité des transactions ». L'exposé de janvier 1804 déclare que, malgré la rupture de la paix d'Amiens, « l’année dernière à été une année prospère pour nos finances » ; que « les régies ont heureusement trompé les caleuls qui en avaient déterminé les produits »; que les contributions directes ont été perçues avec plus d'aisance »:; « qu’au Trésor le crédit public s’est soutenu au milieu des secousses de la guerre et des rumeurs intéressées ». Il annonce la